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Bessie Coleman, figure féminine emblématique de l’aviation



Bessie Coleman et son Curtis JN-4 - © Auteur inconnu


Un rêve dans les airs


Issue d’une fratrie de 13 enfants, Bessie Coleman prend la décision en 1915 de quitter les champs de coton où travaillaient ses parents afin de devenir manicure à Chicago, aux Nord-Est des Etats-Unis. Fascinée par les prouesses d’Eugène Bullard, premier pilote afro-américain, Bessie économise l’argent qu’elle gagne afin de pouvoir se payer une formation de pilote d’avion.


Un parcours semé d’embûche


Malgré sa volonté à intégrer une école de pilotage, Bessie se voit refuser l’accès à de multiples écoles aux Etats-Unis, en raison de sa couleur de peau, un vrai frein dans l’émancipation des jeunes noirs au début du XXème siècle. Cela ne la démotive pas et elle se lie même d’amitié avec Robert Abbott, fondateur du journal Afro-Américain le plus tendance de l’époque. Ce dernier lui conseillera de tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique : en Europe.


Une scolarité exemplaire


Bessie Coleman intégrera finalement une école de pilotage en France au Crotoy fin 1920 après un nouveau refus en région parisienne. Cette école est celle des frères Caudron, pionniers de l’aviation française. Bessie sera la seule femme sur les 12 élèves de sa classe. Même si le dépaysement est important , Bessie Coleman s’intègre bien à la culture française. Etant de très loin l’élève la plus appliquée, elle obtiendra, à 29 ans, le brevet de la Fédération aéronautique internationale en seulement 7 mois au lieu de 10 habituellement nécessaires. Elle est alors la première personne afro-américaine à avoir le brevet mais aussi la première femme noire pilote de l’histoire. Elle aura appris à piloter durant sa formation dans la Somme sur un Nieuport 82.E2 appelé « la Grosse Julie ».


Des débuts de carrière flamboyants…


Dans l’idée de développer de nouvelles aptitudes de vol, Bessie prendra la destination de Paris mais également de l’Allemagne et des Pays-Bas, afin d’en apprendre davantage de la part d’un as de l’aviation française et de maîtriser la voltige aérienne.

En voyant la difficulté de son parcours pour devenir pilote, elle cherche à ouvrir des écoles de pilotages étant accessibles à tout le monde. C’est l’une des raisons pour laquelle Bessie programme plusieurs meetings aériens. A son retour aux Etats-Unis en septembre 1921, sa notoriété est importante et elle enchaîne les interviews avec diverses presses du pays. Sa couleur n’est désormais plus un obstacle.


… à une fin dramatique


Le 30 avril 1926, Bessie Coleman réalise un vol de reconnaissance à bord de son « Curtiss JN-4 » à Jacksonville, en Floride. Ce dernier se retournera dans le ciel. N’étant pas attaché, elle tombe dans le vide ce qui causera la mort à 34 ans de celle que l’on surnomme « Queen Bess ».

Cependant sa mort ne scellera pas la fin des autres rêves qu’elle avait. 3 ans après sa disparition, en 1928, on voit naître la « Bessie Coleman Flying School », première école de pilotage pour Afro-Américains à Los Angeles fondé par William J. Powell.

Plusieurs bibliothèques, aéroports ainsi qu’écoles portent désormais son nom en hommage à la brillante femme qu’était Bessie Coleman.



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