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Qu’y a-t-il au centre de la Lune ?

Il existe certaines questions que peu de gens viennent à se poser, mais lorsqu’elles adviennent, beaucoup d’entre nous aimeraient en connaître les réponses. À titre d’exemple, qu’y a-t-il de l’autre côté d’un trou noir ? Pourquoi est-ce qu’on baille ? L’univers a-t-il un bord ? Autant de question qu’un être humain ne viendrait pas à se poser naturellement, mais voyez vous-même, lorsqu’elles vous sont présentées, vous souhaitez en connaître la réponse.

Dans cet article, il nous viendra deux de ces questions, tout d’abord, est-ce que les tremblements de Lune existent ? Et pour répondre à ce grand questionnement, nous devrons obligatoirement passer par un autre, qu’y a-t-il au centre de la Lune ?



Photographie de la Lune – Eliott Billaud


Alors oui, les tremblements de Terre sont une conséquence directe de la structure interne de la Terre, alors il en va de même pour la Lune !

Tout d’abord, dans la Lune, on retrouve bien les quatre enveloppes comme pour la Terre : croûte, manteau, noyau externe et noyau interne, la seule différence étant leur taille. En réalité, on ne sait absolument pas de quoi le noyau est constitué ni même s’il est solide ou liquide, on sait approximativement donner son diamètre qui varie de 300km à 600km selon les théories (c’est-à-dire un Toulouse - Marseille). Par ailleurs, ce noyau n’est même pas au centre de la Lune, il est décalé en direction de la Terre le tout à cause de la gravité (voir schéma).

Directement en contact avec le noyau, on retrouve le manteau de la Lune, qui est divisé en deux parties : Une région de matériau mou et une région plus éloignée du centre, composé de roches solides. Cette dernière est en contact avec la croûte lunaire, la partie que l’on peut voir depuis la Terre, c’est dans cette couche que l’on constate les effets de la gravitation. On observe, sur la partie visible de la Lune, que la profondeur de la croûte est de 60km environ, tandis que sur sa face cachée, elle est de 120km ce qui représente une différence considérable.


Schéma de la structure interne de la Lune


Une remarque intéressante que nous pouvons faire sur cette structure interne, c’est qu’elle pèse extrêmement lourd. En fait, la densité de la Lune est plus de 3 fois celle de l’eau et elle est même plus grande que celle du béton armé. Cette caractéristique amène notre Lune à être la deuxième lune la plus massive de notre système solaire.

Maintenant que nous connaissons la structure de l’objet céleste qui est au-dessus de notre tête depuis des millions d’années, essayons de savoir s’il y a vraiment des tremblements de Lune ! En somme, la réponse est assez simple, oui il y en a mais on ne sait pas exactement pourquoi puisque la Lune n’a tout simplement pas de plaque tectonique... On le sait car lors des missions Apollo, des sondes sismique ont été posées et ont pu enregistrer des séismes. Les chercheurs ont mis longtemps à comprendre ce qu’il se passait, et ils ont fini par émettre une hypothèse. La Lune, ou plutôt son noyau, se refroidit de plus en plus et donc rapetisse, mais cet objet céleste n’est pas constitué de caoutchouc, donc en se rétrécissant, elle se fracture en quelques sorte, et ce mouvement de réduction prend la forme de séisme.


Photographie de la Lune – Eliott Billaud


Pour que vous puissiez vous rendre compte de cela, la Lune a déjà perdu environ 100m de diamètre au cours du dernier milliard d’années. On estime le nombre de tremblements de Lune à 3000 par an et leurs magnitudes peuvent atteindre jusqu’à 5,5 sur l’échelle de Richter. La conséquence de ces séismes sont clairs : la Lune se « craquelle » avec l’apparition de falaises droites de plusieurs kilomètres de long.

La Lune s’est formée il y a 4,5 milliards d’années et elle flotte depuis tout ce temps au-dessus de nos têtes, nous l’observons, l’étudions sous toutes ses coutures mais sommes incapables de déceler ce qui se cache avec exactitude sous sa croute. De la même manière, le trou creusé par l’homme le plus profond sur Terre mesure 12 km alors que son rayon est de plus de 6000 km. Nous pouvons ainsi nous demander si l’homme sera toujours limité à faire des observations de surface ou s’il pourra à terme découvrir ce qui se cache derrière les sols des objets célestes qui l’entourent.


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