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Un tunnel noyé dans les ombres, partie 1

Assise sur le bord du lit, mes pensées se sont éloignées de la réalité. Mes paupières ont commencé à s’alourdir et la seule chose que je pouvais entendre était la voix lointaine d'un homme. Mes mains étaient liées, mes yeux étaient couverts d'un bout de tissu.

Soudain, la porte métallique s'ouvrit et je pouvais sentir des mains me tenir fermement. Mon corps était paralysé, j'étais paralysée par la peur. Je me suis sentie piégée et en danger. J'ai lutté pendant ce qui semblait être une éternité avant que je ne commence enfin à me calmer. J'ai ensuite été traînée dans une pièce et assise sur une chaise en métal gelée. Ces mêmes mains ont trouvé leur chemin jusqu’à l'arrière de ma tête et ont entrepris de retirer le bandeau qui m'interdisait de voir.

Un homme imposant se tenait devant moi. Il était anormalement grand et son regard était aussi tranchant qu'une dague. Pendant une dizaine de minutes, il me tourna autour, m'analysant en détail, mais à la vue de la terreur peinte sur les traits de mon visage, il prit une chaise et s’assit face à moi. Son regard s’adoucit progressivement et il posa sa main sur ma jambe, la serrant légèrement. D’un mouvement rapide, il tira ma chaise près de la sienne et me demanda d'un ton terrifiant :


« Où sont-ils allés ? »

« Je...ne sais pas... » soufflais-je en évitant désespérément tout contact visuel.


24 heures plus tôt.


Bip... Bip... Bip...

« Monsieur, nous les avons localisés », avait déclaré Steven de sa chaise au fond de la pièce.

« Martin, contacte le Président », avait ordonné Le Commandant.

Quelques secondes plus tard, il présentait notre situation actuelle au Président de la République puisqu'il est le seul à pouvoir nous donner le feu vert.

« Monsieur le Président, nous avons besoin de votre accord pour intervenir dans la zone où nous pensons que les terroristes se cachent », avait dit fermement Le Commandant, en le regardant droit dans les yeux.

Il hocha la tête brièvement, lui donnant l’autorisation de continuer son explication.

« Nous observons une usine depuis plusieurs mois qui aurait fermé ses portes il y a 30 ans à la frontière ouest de l'Afghanistan, dans le district de Hérat. Cependant, le 23 février, nous avons repéré un camion entrant dans le périmètre grâce à notre Satellite CSO 1 qui était au-dessus de la zone. Nous pensons que ce camion transportait des armes et des hommes. De plus, trois zones de l'usine sont inaccessibles en raison des dommages causés par les multiples combats qui s’y sont produits il y a 20 ans. Cependant, une zone reste habitable. Nous soupçonnons la construction d'un réseau souterrain les reliant à la ville de Taybad en Iran.

Je demande respectueusement votre accord pour envoyer quatre A400M. »

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