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A midi, c’est steak de l’espace !

Scène de la vie quotidienne à bord d’un vaisseau spatial…


3 juin 2045, midi vient de sonner à bord du vaisseau spatial PSIA II. Tom a le ventre qui gargouille. 

– Oh ! mais qu’est-ce qu’on mange de bon aujourd’hui ? s’écrit-il en rejoignant ses parents, Hannah et James, dans la cuisine.

– Alors, ce midi, c’est steak de l’espace !, répond James. Tom est déçu : 

– Rhôô !! C’est la troisième fois qu’on en mange cette semaine !

– Réjouis-toi, rétorque Hannah, car cela n’a pas toujours été le cas. Tu sais, à l’époque, nous n’avions pas de viande fraîche dans l’espace.

– Vous n’aviez pas de viande avant ?

– Eh bien, non ! Quand nous avons commencé à vivre dans des stations spatiales et à voyager, nous n’avions pas le luxe de pouvoir manger ce que l’on a aujourd’hui.

Tom, étonné :

– Mais depuis quand pouvons-nous manger de la viande dans l’espace ?

– Je m’en souviens comme si c’était hier ! affirme Hannah. La première fois que de la viande fut cultivée dans l’espace, ce fut lors d’une mission à bord de l’ISS le 26 septembre 2019.

– Ce sont des cosmonautes, des Russes donc, qui ont réalisé l’expérience, à l’aide d’une bio-imprimante 3D développée par la société 3D Bioprinting Solutions, russe elle aussi, ajoute James.

– Mais comment ont-ils fait ?

Son père répond sur un ton nostalgique :

– Une entreprise israélienne, Aleph Farm, avait réussi sur Terre à cultiver du steak mais artificiellement, sans passer par l’abattage d’une vache.

– Les cosmonautes ont reproduit l’expérience dans l’espace, poursuit Hannah. Ils ont constaté que les tests étaient concluants et qu’ils pouvaient ainsi créer de la viande dans l’espace.

Tom, toujours peu convaincu, leur demande alors :

– D’accord... Mais scientifiquement, comment est-ce possible ?

Son père lui explique que, pour produire un steak, il faut procéder, sur une vache, à un prélèvement (ou biopsie) d’un bout de tissu ou d’organe afin de recueillir des cellules responsables de la régénération des tissus musculaires : fibres musculaires, vaisseaux sanguins, tissus adipeux et conjonctifs. Hannah ajoute : Une fois que les cellules bovines ont été récoltées sur Terre. On nous les envoie, et nous les cultivons pendant un peu moins de trois semaines, jusqu’à ce qu’elles forment une bio-encre avec laquelle nous imprimons nos steaks en 3D. Couche par couche, l’imprimante reconstitue une fine pièce de steak d’environ 5 millimètres.

– Mais, ce steak artificiel, est-il différent d’un steak que l’on pourrait trouver sur Terre ? demande Tom d’une voix perplexe.

– Il ne l’est pas, hormis le goût et la taille, dit sa mère en riant. Comme tu as pu le constater, il a un goût de viande persillée. De plus, notre palais est altéré dans l’espace, ce qui n’arrange rien…

– Tu sais Tom, le steak que je prépare fournit les mêmes apports nutritionnels et énergétiques qu'un steak sur Terre. Il y a des vitamines B3, B6, B12, du fer, ainsi que différentes protéines. C’est une reproduction quasi identique d’un morceau de viande que l’on prélèverait directement sur une vache…

– C’est notamment grâce à cette technologie que nous pouvons nous nourrir dans l’espace. Elle a ouvert la voie aux voyages de longue durée, et nous a permis de conquérir cette magnifique planète rouge : Mars.

– Merci, je comprends mieux maintenant… Finalement, j’en veux bien, de ce steak !






Thomas SAGET, Loubna ZINBI

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