

Lisa De Jesus
il y a 1 jour
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Thomas ROBERT
il y a 5 jours
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I. Un mystère géologique et extraterrestre
Au cours de la période Ordovicienne, 21 cratères situés à l’équateur ont été découverts et étudiés par des scientifiques. Tous se trouvaient à une latitude d’environ 30°, une répartition jugée inhabituelle. En effet, ces cratères étant issus d'impacts de météorites, ils auraient dû être dispersés de manière aléatoire à la surface de la Terre. Cette concentration suggère donc qu’un événement exceptionnel s’est produit il y a environ 465,76 millions d’années et s’est prolongé sur une période de 40 millions d’années.
II. Une hypothèse renforcée par des calculs statistiques
Pendant une période où la Terre a été frappée par de nombreuses météorites, un très gros astéroïde se serait approché très près de notre planète. Il serait même entré dans une zone appelée la limite de Roche. C’est une région autour de la Terre où la force gravitationnelle est tellement forte qu’elle peut briser un objet, tel qu'un astéroïde, en morceaux s’il s’en approche trop.
À cause de cette force, l’astéroïde se serait cassé en plusieurs fragments. Ces débris seraient alors restés en orbite autour de la Terre, formant un anneau, un peu comme ceux que l’on voit autour de planètes comme Saturne.
D’après les simulations scientifiques, cet anneau aurait pu rester en place pendant des millions d’années. Mais avec le temps, l’attraction de la Terre aurait fait tomber les morceaux vers la surface, sous forme de météorites. Cette retombée aurait provoqué une série d’impacts très rapprochés à différents endroits de la planète.
Sur l'illustration ci-contre, les zones orangées correspondent aux portions de la croûte terrestre situées au niveau de l’équateur lors de l’impact, tandis que les points roses représentent les sites d’impact datant de cette époque.
Des études géologiques indiquent que ces impacts ont laissé des traces dans les strates terrestres, sous forme de minéraux à haute pression, comme la stishovite, et d’anomalies chimiques riches en iridium, un élément souvent associé aux événements d’impact extraterrestres.
De plus, les chercheurs ont réalisé de nombreuses analyses statistiques afin de démontrer la rareté d’un tel événement. En effet, la probabilité que des impacts aléatoires aussi rapprochés et simultanés se produisent est de 1 sur 25 millions. Une analyse de cluster[1] spatial a également été menée, confirmant que les cratères de cette période présentent un degré de regroupement significatif, cohérent avec des fragments de débris issus d’un anneau autour de la Terre.
III. Effets sur le climat
En termes de climat l’anneau aurait bloqué une partie de la lumière solaire, entraînant un refroidissement significatif et favorisant la glaciation Hirnantienne, une des périodes les plus froides de l’histoire terrestre.
La baisse du niveau des mers, causée par la formation de calottes glaciaires, a réduit les habitats marins peu profonds, affectant les récifs coralliens et les espèces comme les trilobites. Malgré ces pertes, ces perturbations auraient favorisé l’apparition de nouvelles espèces, contribuant à la grande bio diversification ordovicienne.
Cependant, les fragments de l’anneau tombant sur Terre auraient généré des tsunamis et des impacts fréquents, ajoutant des perturbations écologiques et amplifiant le refroidissement global par la projection de poussières dans l’atmosphère.
[1] Méthode statistique de traitement de données qui étudies des éléments en fonction de leur degré de similitude.
Sources :
• Jess Thomson : “Earth May Have Had Rings Like Saturn 466 million Years Ago Earth May Have Had Rings Like Saturn 466 million Years Ago”, Site Newsweek,
Lien : https://www.newsweek.com/earth-rings-saturn-asteroid-meteorites-ordovician-period-impacts-1954990
• Andrew G. Tomkins, Erin L. Martin, Peter A. Cawood : “Evidence suggesting that earth had a ring in the Ordovician”, Site Science Direct,