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Photo du rédacteurSteven ROSSI

Pourquoi je ne prendrai jamais un taxi drone ?


Drone Ehang 184, Ben Smith, le 6 Janvier 2016 au Consumer Electronics Show, Las Vegas


Vous avez surement dû rêver, avec l’évolution des technologies, de pouvoir vous envoler dans un taxi volant et arriver chez vous avant que vos enfants ne rentrent de l’école. Nous allons vous montrer pourquoi vous continuerez à être dans les embouteillages pendant des heures ou prendre des transports en commun saturés.

Petite revue des projets existants

En effet, depuis cinq ans, on entend beaucoup parler de projets des drones taxis qui seraient une solution écologique et pratique pour notre quotidien.

En France, Airbus en partenariat avec la RATP veut produire un drone intitulé « City Airbus » permettant d’accueillir quatre passagers à 120 km/h durant une autonomie de 15 minutes. Le tarif de la course varierait probablement de 120 à 140 euros. Le projet consisterait à faire une liaison Roissy-Disneyland - Roissy-Saint-Denis pour les Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Pour 2030, de plus grandes lignes seraient ouvertes entre la Défense et Versailles.

Un autre projet voit le jour, celui de EHang, le leader chinois du drone taxi permettant des vols habités en autonomie durant 25 minutes. Mais le prix de ce drone est de 300.000 dollars.

D’autres entreprises se positionnent sur ce marché comme Uber ou Hyundai.

Avant de voir voler ces drones au-dessus de nos têtes...

Des infrastructures couteuses

Aujourd’hui tous ces constructeurs ont la technologie nécessaire pour pouvoir faire voler ces engins sans pilote, en autonomie et “sans” empreinte carbone. Mais la question qui se pose actuellement est d’abord liée aux infrastructures.

En effet, de nombreuses infrastructures coûteuses et imposantes sont nécessaires pour pouvoir accueillir ces géants de 8 mètres d’envergure. Il faut également pouvoir les recharger en électricité entre chaque trajet si l’autonomie n’est que de 15 à 25 minutes. De ce fait, des stations de rechargement devront être implantées dans chaque héliport.

Une gestion complexe

Ces drones volant à très basse altitude et en totale autonomie, il faudra de nouvelles législations et un service de gestion des vols à basse altitude dans les zones urbaines où les immeubles et les interférences seront un obstacle.

Un danger constant

En ville, la multitude de ces drones nécessaires pour transporter un grand nombre de personnes fera planer des risques sur notre sécurité. Une panne de batterie ou d’un moteur entraînerait la chute d’un de ces véhicules et les conséquences seraient catastrophiques dans une zone densément peuplée. Sans oublier qu’il n’y a aucun système infaillible contre les hackeurs ou les terroristes : ces drones étant tous pilotés automatiquement grâce à des algorithmes et des satellites, ils sont donc une cible potentielle.

Un bruit permanent

D’un point de vue physique, propulser à la verticale un engin d’environ 750 kg demande une grande énergie et cela occasionnera un bruit considérable provenant des moteurs à hélice.

Conclusion

A part si vous aimez le risque, le bruit et que vous êtes très riches, vous continuerez à prendre les transports en commun ou votre voiture pendant quelques années encore.




Bibliographie et articles relatifs au sujet qui peuvent vous intéresser :

City Airbus, le taxi volant qui intéresse la RATP, a pris son envol, Le Parisien, 11 janvier 2020 http://www.leparisien.fr/societe/city-airbus-le-taxi-volnt-qui-interesse-la-ratp-a-pris-son-envol-11-01-2020-8233857.php

Pourquoi les « taxis aériens » ne marcheront pas, Le Monde, 9 octobre 2017

Taxis volants : Le Nasa et Uber planchent sur la régulation du trafic, Rémy Decourt, Smart Motion, 27 mai 2018

Des taxis drones vont-ils vraiment sillonner le ciel de nos villes ? Guillemette Jeannot France Info, 16 mars 2018

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