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Écouter l'univers : partie 2

Dans un précédent article nous avons décrit la « sonification » de certaines images de l’espace.


Comme nous l’avons vu, il s’agit de traduire les ondes perçues par les télescopes et observatoires en ondes sonores via leurs fréquences. On peut appliquer ce procédé a énormément d’objets célestes. Laissez-moi vous expliquer comment pouvons-nous « écouter » les pulsars, ces objets si fascinants de notre univers.


Tout d’abord, qu’est-ce qu’un pulsar ?

Pour faire simple, les pulsars sont d’anciens soleils massifs, tellement massif que lorsque qu’ils arrivent à la fin de leur vie, ils s’effondrent sur eux-mêmes sous les forces extrêmes de gravitation. De manière plus explicite, les atomes composant l’étoile sont forcés de se rapprocher, les protons fusionnent avec les électrons pour donner des neutrons. A la fin, il ne reste plus qu’une petite étoile à neutrons extrêmement dense. Cette « étoile », dans certains cas, peut tourner sur elle-même très rapidement entraînant son champ magnétique avec elle. Cette rotation du champ crée ainsi des ondes électromagnétiques. Des ondes radio aux rayons gamma, ces ondes sont reçues avec une fréquence précise, la fréquence de rotation du pulsar. On peut voir les pulsars comme des horloges très précises tournant à des vitesses parfois frénétiques, et à chaque tour, elles nous envoient leurs ondes électro-magnétiques.

Mais que nous apportent-elles ? Eh bien les scientifiques cherchent à en savoir plus sur les pulsars étant des objets de conditions extrêmes. Ils espèrent en apprendre plus sur l’univers et les lois physiques qui les régissent en comprenant aux mieux ces astres.

Retour sur la sonification


Revenons à notre sonification. Les ondes perçues sont, comme décrite dans l’article précédent, sonifiées. En faisant correspondre les fréquences lumineuses et sonore on obtient un résultat surprenant, comme une sorte de clic régulier plus ou moins rapide, assez sourd :



Les sons que vous venez d’écouter ont été produits grâce aux données du satellite Chandra, un télescope spatial captant les rayons X qui nous parviennent. Récemment, l’agence spatiale Russe Roscosmos, a posté une vidéo montrant la sonifications de différents pulsars. Dans cette vidéo, on peut clairement entendre la différence de fréquence de rotation, traduit par un clic plus ou moins rapide. Les données ont été recueillies par le satellite RadioAstron (ou Spektr-R) russe lancé en 2011. Voici la vidéo en question :



Cette manière d’appréhender les objets célestes, par les ondes sonores, est récente. Il est sûr que les astronomes et scientifiques chercheront à en tirer le plus d’informations possible et nous devrions voir cette méthode être de plus en plus appliquée à l’avenir. Il est fascinant de voir à quel point l’Univers est transposable, il apparait sous des formes variées et ces formes peuvent tout à fait être transformées pour nous être plus accessibles et compréhensibles. Ces sons, proviennent de l’Univers qui nous dévoile ses secrets, une symphonie de l’espace, un prélude céleste. Cependant, pouvons-nous écrire notre propre histoire grâce à ces sons, pouvons-nous créer notre propre Univers décrit par des sons ? Grâce aux méthodes de Musique Assisté par Ordinateur (MAO) et l’accès simple aux outils comme les logiciels et même les données, nous pourrions créer une musique composée des sons que nous venons de décrire. Ce sera l’objet du dernier article de cette série sur les sons de l’univers. Nous verrons comment utiliser ces outils pour que, je l’espère, vous puissiez composer votre propre Espace !


Kélian Renoux

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